Responsable produits micromobilité chez ACTIA, entreprise créée à Toulouse en 1986, et devenue aujourd’hui un groupe industriel international majeur dans le monde des mobilités, Rémi Visière nous raconte comment sa passion pour tout ce qui roule l’a conduit à imaginer le vélo de demain.
Une manière de contribuer à l'effort sociétal que nous devons tous faire pour réduire notre empreinte sur la planète.
Rémi Visière, Responsable produits micromobilité chez ACTIA
En quoi consiste au quotidien votre métier de Responsable produits micromobilité chez ACTIA ?
J’assure tous les jours le rôle de référent technique de nos produits vis-à-vis de nos clients. Je les assiste dans l’intégration de nos solutions de motorisation et batterie sur leurs vélos, et assemble les prototypes correspondants. Je m’occupe également de la veille technologique et concurrentielle, afin de nous assurer d’être toujours au courant des nouveautés, d’avoir la capacité de nous positionner face à elles, et d’anticiper, lorsque c’est possible, les besoins du marché. Enfin, je participe activement au SAV de nos clients, notamment lors des phases de lancement d’un nouveau modèle, afin de les sensibiliser au système et les aider à corriger leurs erreurs de jeunesse. Aussi, entre les prototypes et les premiers modèles de série, je fais pas mal de vélo.

Lorsque vous vous êtes engagé dans une formation d’ingénieur, imaginez-vous travailler dans le domaine du vélo ? Et pour quelles raisons ?
J’ai toujours su au fond de moi qu’un jour ou l’autre, il y aurait un vélo dans mon bureau ! Depuis l’enfance, tout ce qui roule me passionne. Du dessin aux jeux de briques en passant par le modélisme et la mécanique dans le garage, on peut dire que j’ai été prédisposé à ce métier, sans forcément le savoir ! En arrivant à l’Ecole Nationale d’Arts et Métiers de Bordeaux en 2005, je rêve de design et de conception de véhicules roulants économes en énergie. Pendant 2 ans, je participe d’ailleurs au Shell Eco Marathon avec l’équipe de l’école. Nous avons fabriqué « from scratch », une nouvelle voiture qui a fait de bons résultats les années suivantes ! Je bascule ensuite vers un double diplôme à Saragosse, en Espagne, pour me spécialiser dans la conception de machines et véhicules. Il se solde par un projet de fin d’études dans une startup locale, où l’on me confie la conception d’un tracker solaire… Une grande roue entraînée par une chaîne, il y a des signes qui ne trompent pas ! S’ensuit un parcours professionnel éloigné des engins roulants (en apparence) avec, malgré tout, une passion pour la Petite Reine qui ne faiblit pas. En 2020 le Covid et ses conséquences sociales a remis chez moi « l’église au centre du village ». Me lancer, enfin, dans le monde du vélo, m’est alors apparu comme une évidence. Une manière de contribuer à l’effort sociétal que nous devons tous faire pour réduire notre empreinte sur la planète. Après un CQP Technicien/Vendeur cycles fin 2021, je suis alors recruté par ACTIA pour occuper mon poste actuel, qui allie finalement l’utile à l’agréable : le cerveau dans la conception, et les mains… dans le cambouis !
On imagine les métiers du vélo très axés sur la mécanique ou le service, mais ils deviennent également très technologiques ?
Comme partout, la technologie tente de faire la différence. Les vélos sportifs, notamment, succombent un à un au « tout connecté », comparable à une course au gadget… Cependant, un vélo reste un vélo. Ce que recherche avant tout le cycliste, c’est la simplicité d’usage et l’économie de ce mode de déplacement. La technologie, si sophistiquée soit-elle, doit donc être au service de ces besoins essentiels. Nous exploitons à fond la connectivité de nos produits en ce sens : alors que l’usager profite pleinement d’un agrément optimal de son deux-roues, nous lui assurons un service de suivi et d’assistance simple et efficace au travers de son smartphone.
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