L’envers du transport : Portrait de Guislaine Crouzet

Quand on évoque les cars, scolaires ou interurbains, on pense aux conducteurs ou conductrices, parfois aux contrôleurs, mais on n’imagine pas forcément les personnels et métiers nécessaires à la bonne organisation d’un transport routier de voyageurs de qualité.

 

Focus sur un métier, celui de chef d’exploitation, exercé par Guislaine Crouzet, au sein de la Société Publique Locale D’un Point à L’Autre, basée à Albi, qui organise pour la Région Occitanie et son réseau liO le transport scolaire et interurbain dans le Tarn.

Le chef d’exploitation est un professionnel très polyvalent. Aucune de ses journées ne se ressemble.

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Guislaine Crouzet j’ai 53 ans, je suis maman de deux enfants. Je suis entrée au sein de la SPL en 2012. Avant cela, j’ai pu exercer dans le transport de marchandises durant huit ans au sein de l’entreprise familiale.

Vous exercez le métier de chef d’exploitation, en quoi consiste-t-il ?

Je partage ce poste avec une autre personne, car nous devons assurer un roulement, du fait de  plages horaires étendues (5h30 à 19h). Le chef d’exploitation est un professionnel très polyvalent. Aucune journée ne se ressemble. En  revanche, sur une semaine type, nous avons des tâches récurrentes à intégrer dans la gestion des aléas.

  • S’assurer que tous les conducteurs sont présents
  • Pallier aux imprévus (absences, pannes, déviations d’itinéraires…)
  • S’assurer que les services soient bien exécutés et au besoin informer les autres conducteurs ou usagers d’incidents

Sur le volet administratif : 

  • Vérifier les heures journalières des conducteurs
  • Contrôler la prépaye sur un logiciel dédié
  • Réajuster les plannings hebdomadaires
  • Contrôler la propreté des cars
  • Réceptionner les recettes des conducteurs  et effectuer le pointage des courses
  • Vider les chronotachy- graphes (appareils électroniques qui enregistrent la vitesse, le  temps de conduite…)

Le site d’Albi est le centre de régulation de l’ensemble du département. Cela signifie qu’en cas d’incident sur le réseau, nous sommes prévenus en premier, nous devons de fait nous montrer extrêmement réactifs.

Avez-vous déjà rencontré des difficultés dans une profession majoritairement masculine ?

Au vu de mon passé dans l’entreprise familiale, je n’ai jamais eu réellement de souci concernant le  relationnel. Il ne faut pas hésiter à s’imposer et s’appuyer sur la réglementation en vigueur. Il y a toujours de « fortes têtes » dans n’importe quel milieu professionnel, on le sait, il faut  savoir canaliser les personnes et ajuster notre discours en tant que manager.

Quels conseils donneriez-vous à une personne qui souhaite intégrer les métiers du transport de voyageurs en tant que chef d'exploitation ?

Il faut que la personne soit dynamique, organisée, rigoureuse, car il s’agit de qualités essentielles pour mener à bien les missions qui nous sont confiées. Connaître les métiers, être à l’écoute, manager n’est pas simple tous les jours. Il faut avant tout ne pas oublier que nous sommes des humains.