Fortement soutenu par la Région Occitanie, le Transport À la Demande (TAD) permet aux habitants des bassins de vie les plus éloignés de disposer d’une solution de mobilité pour se déplacer facilement, à moindre coût. Nouveau dispositif, nouveaux services, horaires prédéfinis : le TAD trace sa route en Occitanie. Et elle est intergénérationnelle !
La mobilité ? Elle peut parfois représenter un parcours du combattant pour toutes les personnes sans offre de déplacement pertinente et/ou vivant dans des zones peu denses. Des jeunes aux séniors, l’accès à la mobilité est une priorité dans beaucoup de territoires. De ce fait, l’éloignement des services, l’explosion et la diversité des besoins de mobilité ainsi que la dépendance à l’automobile individuelle ; constituent les multiples enjeux de la mobilité.
Voilà pourquoi la Région Occitanie accompagne les Communautés de Communes, via une délégation de compétence ; dans le déploiement de services Transport À la Demande (TAD). En effet, elle propose un accompagnement technique dans le cadre d’études de projets et apporte un soutien financier important, en prenant en charge 70% du déficit généré par ce dispositif. Comme son nom l’indique, le transport à la demande tire sa force de son adaptabilité mais aussi de sa tradition rurale. Il fonctionne sur réservation toute l’année, sauf les jours fériés, en proposant des horaires et des itinéraires adaptés ; permettant aux habitants d’effectuer les démarches du quotidien.
Concrètement ? Un transporteur récupère l’usager à son domicile ou à un point d’arrêt prédéfini, selon la formule retenue par le territoire ; puis le dépose à un arrêt prédéterminé, le plus souvent dans le centre-bourg le plus
proche. Il pourra y faire ses courses, se rendre à un rendez-vous médical, se rendre dans une maison France Services, etc, avant d’être ramené à son domicile. Mieux et dans toute la Région, les usagers peuvent profiter sans supplément, de 70 services TAD en correspondance avec le réseau liO cars ainsi que la desserte d’une quarantaine de gares.
Tout cela pour un tarif plafonné à seulement 2€ le trajet, voire moins selon la politique tarifaire de certaines intercommunalités. Aujourd’hui, plus de 900 services TAD sont ainsi proposés chaque semaine dans toute l’Occitanie. Ils desservent 2075 communes, pour un potentiel de plus d’un million d’habitants.
Plateforme téléphonique et circuits sur-mesure
Le succès est au rendez-vous. Depuis le 1er janvier 2024, date de signature d’une nouvelle convention, 65 communautés de communes ont déjà contractualisé avec la Région.
Dans la foulée, le service est devenu simple comme un coup de fil. Il suffit de réserver son trajet au numéro vert 0 805 608 100 (du lundi au vendredi de 8 h 30 à 16 h), au plus tard la veille. Chaque jour, 350 appels sont enregistrés en moyenne. « Cette centrale nous change la vie ! Elle simplifie l’organisation du transport. En outre, il nous faut des statistiques pour développer le TAD. Là, plus besoin de compter le nombre d’usagers ou les kilomètres. Le logiciel régional nous fournit ces données et préfacture » souligne Laurence Monge, responsable du service aux communes et cadre de vie à la communauté de communes Pyrénées Haut Garonnaises (CCPHG). Les deux tiers de cette vallée montagnarde encaissée sont actuellement couverts par le TAD. En Haut Comminges, un agent communautaire conduit un minibus vers Saint-Gaudens et Montréjeau les jours de marché. Dans le Saint-Béatais, deux taxi-ambulances effectuent des circuits vers quatre bourgs-centre. En plus du marché, d’une zone artisanale et de deux maisons de santé, un arrêt a été ajouté devant le cabinet de kinésithérapie de Chaum.
« Le conventionnement régional fonctionne de façon très souple avec des avenants pour étoffer et améliorer régulièrement le service » précise Yves Planas, 1er vice-président de la CCPHG. Ainsi, pour finir son maillage, la collectivité compte expérimenter un circuit sur le Luchonnais d’ici à la fin de l’année, deux jours par semaine.
TAD : Mode d'emploi
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Ados, touristes, demandeurs d'emploi : ça roule pour tous
« Le TAD est assimilé aux personnes âgées et à mobilité réduite, alors qu’il est accessible à tous, notamment aux jeunes » déplore l’élu, soucieux de battre en brèche les idées reçues. « La Région qui nous fournit gratuitement des affiches et des flyers pour communiquer va nous aider à organiser un événement lors du lancement de la ligne. » En Lomagne Gersoise, le TAD gagne également du terrain. « Cette solution économique, écologique et sociale prend tout son sens dans un mix de transports. Le covoiturage domicile-travail initié avec la Région fonctionne très bien. Comme la location de vélos électriques via l’Office de tourisme. Et 135 000 passagers ont emprunté la ligne de car liO 932 reliant Auch à Agen en 2023 » souligne Alain Scudellaro, Vice-Président chargé de la mobilité au sein de l’intercommunalité. Initialement, le TAD était réservé aux 60 ans et plus, aux personnes à mobilité réduite ou en insertion, pour aller aux marchés de Fleurance et de Lectoure. Désormais, une nouvelle rotation s’adresse aux touristes. Un circuit permet également aux demandeur d’emplois du territoire de se rendre plus aisément à l’antenne France Travail de Condom. Et les jeunes peuvent gagner Auch le mercredi.
« Les ados vivant en milieu rural n’accédaient pas à la fameuse ligne 932. Cet automne, nous étudierons l’opportunité d’augmenter l’amplitude horaire du TAD pour qu’ils puissent passer la journée à Toulouse en empruntant les trains liO » annonce Alain Scudellaro. Alors en route !